Pourquoi …?
3e Dimanche de Paque (Lc 24:13-35)
Si vous aviez l’expérience de la fatigue, de l’isolement, de la déception, de la confusion, de l’abasourdissement, etc, dans la vie, l’Évangile d’aujourd’hui vous est spécialement offert.
[Permettez-moi de le résumer comme il suit: Après que Jésus était crucifié, mort et enseveli, ses disciples ont eu peur et étaient dispersés. Deux d’entre eux aujourd’hui décident de retourner à leur ville d’origine dans l’état de fatigue, de déception et d’échec… Sur leur chemin, un ‘homme inconnu’ leur s’approche et leur parle. Cet homme les aide à comprendre les évènements qui se sont passés depuis plusieurs jours a` Jérusalem. Enfin, quand ils l’ont reconnu, l’homme inconnu est disparu. À l’instant même, ils se lèvent et retournent à Jérusalem pour raconter aux autres disciples comment ils ont rencontré Jésus.]
Chers…, il y a tant de bon points dans cet Évangile mais dans la limite de temps qu’on a, je voudrais vous inviter à méditer sur deux points simples suivants. Chaque point commence par une question “Pourquoi…?”
Le premier point, le Christ ressuscité dans le role d’un ‘homme inconnu’ se pose une question qui semble ‘superflue’ (= unnecessary): “De quoi causiez-vous donc, tout en marchant?” (Lc 24: 17) ‘Superflue’ parce qu’il connait ce qui s’est passé. Mais pourquoi cette question? Cher…, Jésus réssuscité connait ce qui se passe pas seulement à l’extérieur mais aussi à l’intérieur. Il voit la peur, la déception, l’abasourdissement et d’autres chaos dans l’âme et l’esprit de ces disciples. Il se pose cette question ‘superflue’ afin de créer une opportunité pour eux de décharger de leurs soucis [‘de vider leur sac’, fam.]. Jésus s’intéresse à libérer leurs pressions intérieures.
Alors peut-être que nous connaissons plus ou moins de cette expérience. Quand notre coeur est alourdi d’isolement, de souci, de peine, de peur, d’échec… nous serons soulagés d’un grand poids si nous avons quelqu’un à nous confier. C’est une chose normale dans la vie humaine, n’est-ce pas?
Avez-vous vous jamais senti ne pas savoir où trouver une personne pour vous confier? Normalement, nous avons toujours quelqu’un qui est là pour nous accompagner. Dans mon expérience, lorsque vous serez dans la peine, vous trouverez comme compagnons les gens que vous avez consolé quand ils étaient tristes, quand ils avaient besoin d’une épaule pour pleurer. C’est eux qui ont la capacité de vous recevoir et vous accompagner. Ce fait nous sugère une chose importante à faire pour nous-mêmes, c’est de prendre l’initiative de nous occuper des autres plus souvent, pour que nous puissions trouver plus facilement des épaules pour pleurer au moment où nous aurons besoin de consolation. En tout cas, il faut nous souvenir du fait très important suivant: nous avons toujours l’Ami Merveilleux qui est disponible pour nous accueillir, pour nous écouter et pour nous aider bien que nous ne nous sommes jamais occupé de Lui. Il s’appelle Jésus Christ, qui a posé la question ‘superflue’ ci-dessus.
Maintenant, méditons le deuxième point: Alors que les deux disciples reconnaissent l’homme inconnu être leur Jésus bien-aimé quand il rompt du pain pour eux, il “disparait”. (Lc 24:32). Pourquoi ne pas rester avec eux mais disparaitre?
Disparu mais non pas perdu. Absent mais toujours présent. Il est toujours là. C’est évident! Néanmoins, cette réalité ne peut être sentie que par l’expérience de foi, non pas par l’oeil de corps. Il “disparait” pour amener leur foi à un nouveau niveau. Désormais, ils sont invités à rencontrer Le Réssuscité d’une manière plus haute et plus profonde que “voir et puis croire” (Ga 20:25). En effet, c’est Jésus réssuscité lui-même qui a dit à Thomas qui ne croyait pas aux témoignages des autres disciples: “Thomas, parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu.” (Ga 20:27). Quand on croit, on verra. “Voir” maintenant n’est pas voir à un niveau bas d’autrefois, c’est-à-dire l’homme visible Jésus, mais voir à un niveau haut, c’est-à-dire le Christ réssuscité. Désormais, ‘leur Maitre’ bien-aimé qu’ils rencontrent est Celui qui a la capacité de couvrir et de pénétrer toutes les dimensions d’espace et de temps. Désormais, ils peuvent Le rencontrer n’importe où et dans n’importe quelle situation. Désormais, ils ont beaucoup plus de façons de Le voir. Désormais, rien peut l’empêcher d’être présent profondément dans la vie de tous. Désormais, on peut Le voir même si l’on ferme les yeux.
Pour conclure notre méditation d’aujourd’hui, je vous invite à contempler un détail spécialement important qui a aidé les deux disciple à immédiatement reconnaitre Jésus, c’est l’action de “rompre le pain” pour eux. Cher …, nous parlons de la présence de Jésus réssuscité dans l’Eucharistie dont nous sommes invités à partager chaque jours. Il désire nourrir la vie en nous. Il aime nous aider dans notre faiblesse, peine, chagrin, tristesse, échec, isolement…Après avoir reçu ‘le Pain Jésus”, nous sommes appelés à continuer l’action de “rompre le pain” dans notre vie quotidienne. “Rompre le pain” est ‘rompre’ nous-même pour les autres pour ‘manger’. Écoutons encore une fois les paroles de notre Maitre: “Je vous donne un commandement nouveau: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés,…A ceci, tous vous reconnaitront pour mes disciples: à l’amour que vous aurez les uns pour les autres…. Vous ferez cela en mémoire de moi.” (Ga 13:35, 15:12, Lc 22: 19, 1Cor 11:24-25)
Joseph Việt, O.Carm.
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