La Bonne Chance
“Je suis désolé. Nous ne pouvons pas faire plus pour vous. Votre maladie est en phase terminale,” dit le docteur.
“Quoi? Qu’est-ce que vous venez de dire?” Il ne peut pas croire ce qu’il a entendu.
“Vous avez environ 6 mois à vivre….”
Il s’évanouit.
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Je me souviens de cette histoire quand j’entends les paroles de Dieu aujourd’hui.
“Partage ton pain avec celui qui a faim, recueille chez toi le malheureux sans abri, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable. Alors ta lumière jaillira comme l’aurore, et tes forces reviendront rapidement” (Is 58, 7-8)
C’est la parole de Dieu parlée par la bouche d’Isaie. Sept siècles après lui, notre Maitre Jésus affirme: “Vous êtes la lumière du monde…. Que votre lumière brille devant les hommes: alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux.” (Mt 5, 14.16)
Nous pouvons résumer les passages ci-dessus comme suivants: On est invité à nous guérir en devenant la lumière. Peut-être ce n’est pas encore claire. Alors, permettez-moi de continuer de vous raconter cette histoire pour illustrer ce que je veux dire.
Le patient dont la maladie était en phase terminale était étudiant. Il allait terminer ses études. L’avenir avec beaucoup de rêves, de projets, de promesses était ouvert devant lui. Soudain, il s’est senti extrêmement épuisé. On l’a amené à l’hôpital. Le résultat a montré qu’il allait avoir six mois à vivre. Je me demande si nous étions dans la même situation que la sienne, qu’est-ce qu’on allait faire?
Après avoir repris connaissance, il a décidé de faire une chose significative: c’est dédier le reste de sa vie à ceux qui souffrent. Il s’est porté volontaire pour s’occuper des patients de Sida. Il s’est rendu aux centres de lèpres pour les laver…. Il a cherché les sans-abris pour les consoler. Il semblait s’être oublié.
Quelqu’un lui a démandé: “Pourquoi fais tu cela?”
Il a répondu: “J’ai encore plus de chance que beaucoup de gens.”
“Quoi? Tu a plus de chance qu’eux? Tu n’as que quelques mois à vivre pendant qu’ils ont plus de temps que toi.”
“Oui, j’ai plus de chance qu’eux parce que j’ai la foi dans le Seigneur Jésus!”
Alors, après six mois, il est encore vivant. Il se sent en pleine forme. Il se rend à l’hôpital de nouveau, on s’étonne en découvrant que sa maladie est disparue. Ses docteurs ne savent pas ce qui s’est passé mais lui, le sait. Puisqu’il s’est seulement concentré de tout son coeur aux autres, l’amour qu’il témoignait, était si vivement allumé qu’elle l’a fait oublier sa souffrance. La lumière a grandi en lui, l’a couvert et l’a guéri. Il a vécu dans la lumière de l’amour. Dans un certain sens, son amour était alluminé par ses interactions avec la souffrance des autres. On peut même dire que leurs souffrances l’ont guéri lorsqu’il venait à eux.
Je ne sais pas comment l’expliquer suffisamment, mais mon expérience est comme suivante: Quand je suis en état de tristesse, d’isolement, de dépression, de désappointement, etc, j’ai de la chance si je rencontre quelqu’un qui a une situation pire que la mienne. Puis si on prend soin de lui ou d’elle, la souffrance diminue automatiquement et on est miraculeusement guéri.
Maintenant, je comprends pourquoi des millions de personnes qui apportent de lourds fardeaux dans la vie viennent à celui qui est mort de la manière la plus terrible: sur la croix: Jésus. Pourquoi? Parce que en Jésus se trouve la souffrance la plus profounde qui peut contenir toutes les souffrances humaines. Ils trouvent en l’homme souffrant, Jésus, la compréhension entière, la sympathie véritable et la source intarissable de guérison (He 4:15; 1Pr 2:24).
Mes frères et soeurs, quand nous venons aux autres, vu de l’extérieur, il semble que nous sommes bienfaiteurs, mais vu de l’intérieur, c’est nous qui devons être reconnaissants. Alors il y a toujours des gens qui souffrent autour de nous. Que nous sachions en profiter comme une chance pour pratiquer le parole de notre Maitre Jésus: “Que votre lumière brille devant les hommes: alors, en voyant ce que vous faites de bien, ils rendront gloire à votre Père qui est aux cieux” et pour que nos blessures soient guérie.
Joseph Viet, O.Carm.
Belle lecture de ce passage … merci pour cette parole pleine d’espérance…
J’aime bien le paralelle entre la souffrance du Christ et la souffrance de l’homme… c’est dit simplement et ça se comprend…
bonne continuation
Merci mon frere!