Heureux – Malheureux
Dimanche, Temps Ordinaire, 15 A
Un professeur avait demandé à ses étudiants d’écrire un essai sur les souffrances qu’ils avaient du subir jusqu’alors.
Le premier étudiant, un homme de 60 ans, écrivait: “J’ai grandi dans une famille pauvre. Mes parents travaillaient dur dans notre champs. Puisque nous étions pauvres, je devais arrêter mes études pour les aider. Je me sens triste quand j’y pense! …
Le deuxième étudiant est une jeune femme qui écrivait: “Je suis en mauvaise santé depuis ma jeunesse. C’est facile pour moi d’être malade quand le temps change. Très inconfortable! …
Le troisième étudiant, un homme de vingt ans, écrivait sans hésitation: “Je n’ai aucun talent. Quand mes amis se rassemblent, ils chantent mais moi non. Ils se moquent de moi toujours parce que je ne peux pas chanter juste. Je suis en colère et découragé! …
Le quatrième étudiant était sur le point d’écrire quand il a arrêté soudain. Puis il avait l’air assez tendu. Enfin, il a décidé de ne rien écrire.
Les résultats du test: Tous les premiers trois ont reçu un point pour leurs efforts. Le quatrième devait aller voir le professeur pour expliquer pourquoi il n’écrivait rien.
Alors c’est l’heure pour le professeur à faire des commentaires. Il disait aux premiers trois:
+ Vous n’obtenez pas de bonnes notes parce que vous ne manifestiez pas vos capacités de penser profond. Vous listiez seulement des choses que vous aimez pas dans la vie. Tout le monde peut faire la même chose. En effet, vos travails ne prouvent pas que vous êtes véritablement misérables parce que votre point de vue est trop étroit.
Le professeur s’est tourné au quatrième étudiant et s’est posé une question:
+ Pourquoi vous laissiez votre papier en blanc?
– Mr. Professeur, d’abord, j’ai aussi eu tendance de lister des choses que je n’aimes pas. Mais j’ai sursauté…
+ Pourquoi?
L’étudiant demanda s’il pouvait se mettre debout toute la classe. Puis il boita à la estrade de professeur. Il salua gracieusement tout le monde avec un sourire. On vit des marques bizarres sur la moitié de sa face. Il procéda à expliquer:
– Quand j’étais petit, mes parents travaillaient dans une ferme loin de chez nous. Ma soeur et moi, nous restions à la maison. Un jour, lorsque ma soeur faisait la cuisine, la maison s’est enflammée. Comme vous voyez, j’étais mauvaisement brulé et les marques sont toujours sur ma face. Quand j’avais sept ans, mon père est décédé. Donc je devais aider ma mère en vendant des billets de loterie. Puis il y a quelques années, en rentrant chez nous de l’église, Un conducteur en etat d’ébriété s’est écrasé contre moi et m’a fait boiteux. Maintenant, lorsqu’il fait froid, je me sens de la peine dans ma jambe. Récemment, je dois confesser que j’aime une femme, mais avec ma condition comme ça, comment puis-je aller bien avec elle?
La salle était remplie. Sa voix était assez douce mais tout le monde l’éntendait bien.
+ Mais pourquoi vous n’écriviez pas dans ton papier tout cela?
– Non, parce que j’ai sursauté. J’ai sursauté quand je me suis souvenu à l’improviste des paroles de mon ami à l’église le dimanche passé. Il a dit à ses pauvres amis: “Heureux êtes vous.” Cela m’a fait arrêter et réfléchir. Puis j’ai réalisé que afin de prouver que je suis vraiment misérable, je dois prouver que je n’ai rien pour me rendre heureux.
Tout le monde lui écoutait attentivement. Le professeur a pris la parole:
+ Très bien! Je ne suis pas chrétien. Donc expliquez-moi ce que votre ami-là a dit dans l’église. Qu’est-ce qu’il a exactement dit qui vous a changé votre point de vue?
– Mon ami s’appelle Jésus. Il dit: “…heureux vos yeux parce qu’ils voient, et vos oreilles parce qu’elles entendent ! Amen je vous le dis: beaucoup de gens [de prophètes et de justes] ont désiré voir ce que vous voyez, et l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu.” (Mt 13:16-17) À ce moment là, j’ai commencé à entendre et voir beaucoup de bonnes choses dans ma vie. J’ai ma mère et ma soeur. Notre famille n’est pas riche mais chaleureuse. J’ai compassion. J’ai générosité. J’ai conscience. J’ai des amis pour parler. J’ai des gens qui prient pour moi. J’ai de la chance d’aller à l’école. J’ai l’intélligence de découvrir que le bien peut sortir du mal, c’est-à-dire qu’il y a de la grâce dans une situation mauvaise. Par exemple, puisque je grandissais en difficulté, j’apprenais plus facilement à compatir aux pauvres. Puisque je suis handicappé, je comprend la peine des autres. Puisque je vois mes limitations, je fais plus confiance à Dieu. Ah, chaque week-end, j’ai opportunité d’aller à la Messe avec ma mère, ma soeur et les voisins pour écouter la parole de Dieu. C’est fantastique!
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Cher/e ami/e, si vous partagez le point de vue du quatrième étudiant, je voudrais vous inviter à retourner à la parole de Jésus lorsqu’il dit que les disciples sont bénis. Si nous nous comparons avec eux, nous pouvons même être plus bénis parce que nous avons vu plus de choses qu’eux. Parmi les bénédictions mentionnées par cet étudiant, je voudrais contempler la bénédiction de connaitre Dieu et Sa Parole. Bien que je sois encore ‘jeune’, j’avais des opportunités d’écouter des différentes personnes dire: “Sans la présence de Dieu, je ne sais pas comment je serais quand je suis dans l’impasse. Sans ses conseils, je ne sais pas quoi faire lorsque la vie est dure, lorsque je suis seul, perdu, grevé, découragé, etc. Après avoir eu l’expérience des hauts et des bas dans la vie, je sais que la bénédiction la plus grande pour moi est de connaitre Dieu.”
Oui, connaissant Dieu est un trésor merveilleux. Quant à moi, je ne dis que je suis comme aujourd’hui est grâce à ma connaissance de Dieu et à ses paroles, malgré ma faiblesse, ma infidélité, ma dureté de coeur. Il connait mes limites et mes péchés, mais il ne m’abandonne jamais. Donc une fois que j’ai l’expérience de sa présence dans ma vie, je ne serai jamais stupide de le quitter.
Je voudrais citer le passage biblique suivant pour conclure cette réfléction:
“La pluie et la neige qui descendent des cieuxn’y retournent pas sans avoir abreuvé la terre,sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer,pour donner la semence au semeuret le pain à celui qui mange ; ainsi ma parole, qui sort de ma bouche,ne me reviendra pas sans résultat,sans avoir fait ce que je veux,sans avoir accompli sa mission. .” (Isaïe 55:10-11)
Et, un de mes messages favoris est: “Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. ” (Mt 11:28)
Joseph Viet, O.Carm.
Anglais: https://only3minutes.wordpress.com/english/happy-%E2%80%93-unhappy/
Vietnamien: https://only3minutes.wordpress.com/tieng-viet/s%C6%B0%E1%BB%9Bng-%E2%80%93-kh%E1%BB%95/
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